samedi 13 novembre 2010

Art Brute

Alors aujourd' hui, on est samedi, et personne sort dehors ... DONC je vais me venger en pondant (tu ponde, nous pondons...) un groooos article .

Ca sera donc la semaine de l' art brute (en plus des trucs habituels), dis comme ça, ça peut avoir l' air chiant et pompeux mais pas du tout .

C' est quoi ? Ben alors c' est tout con, on a tous des influences et une éducation . Sinon, nos dessins seraient resté au niveau des peintures parietales j' imagine . Les concepts de chaud froid, sont apparemment differents au Japon par exemple . Les critères de beauté humaine n' ont pas toujours été les même .

Oui mais alors, qu' est ce qu' on dessinerait si on avait les moyens mais aucune influence, si on était né dans une cave et qu' on en était jamais sortit ? Je veux dire, à ce niveau là, tu connais même pas la couleur du ciel .

Et ben l' art brute c' est ça . Voici ce qu' en dit Jean Dubuffet, en plus pompeux mais plus préçis :

« Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en œuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d’écriture, etc.) de leur propre fond et non pas des poncifs de l’art classique ou de l’art à la mode. Nous y assistons à l’opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l’art donc où se manifeste la seule fonction de l’invention, et non, celles, constantes dans l’art culturel, du caméléon et du singe. »


Ca c' est l' idée, mais en fait, on va surtout retrouver des gens isolés de la société mais tout de même influencés .

Donc on va tomber souvent chez des fous en fait . Et ça, c' est super interessant, parcequ' en plus nous on aime bien le pathos, les vies déglinguées, ça nous fait bander .


On va prendre le cas de Henry J. Darger .

Ce mec à écrit et illustré un récit épique de 15 143 pages et 300 dessins, collages .

Et il a jamais fait lire ça à personne . Personne !

C' est ça l' art brute . C' est des mecs completement tarés . C' est de l' obsession et de la sublimation .

Henry J.Dager naît en 92, sa mère crève lorsqu' il à 4 ans . Déja, c' est mal parti . Vers ses 8ans, son père devient trop faible pour s' occuper de lui et l' envoie dans un établissement catholique . Ses camarades ne tardent pas à le traiter de fou, il parle seul, de manière irrépressible et inopinée . Probablement affecté par le BITE syndrome Gilles de la Tourette . NICHON . Persuadé d'avoir un don lui permettant de savoir quand les adultes lui mentent, il se montre très rétif à toute forme d'autorité. Il finit par se faire interner à force de se branler en public .

Il tente de s' évader plusieurs fois de l' institut Lincoln, réputé pour la sévérité des traitements . Lors d' une de ces fugues, il est témoin d' une énorme tornade qui passait à ce moment là . Ca marque son esprit, on verra souvent des motifs de tempête dans ses tableaux .

Il finit par s' échapper à 16 ans et rejoint sa marraine à Chicago, qui l' aide et lui trouve un emploi de portier .

Il collectionne les détritus de toutes sortes (jouetes, figurines religieuses, chaussure, magazines ...-

Il tenait à jour un petit journal dans lequel il notait l' état de l' atmosphère et les erreurs commises par les météorologues

On ne lui connaît qu' un seul ami : William Scholder . Ils s' investiront tous les 2 dans des oeuvres de charité dédiées aux enfants abandonnés ou maltraités .

Pendant ce temps là, il écrit et dessine en secret, dans sa chambre de Chicago . Il écrit aussi une autobio (l' histoire de ma vie) . Et c' est seulement apres sa mort que les proprios trouvent son travail et le font partager .


Son récit, The Story of the Vivian Girls, in What is known as the Realms of the Unreal, of the Glandeco-Angelinnian War Storm, Caused by the Child Slave Rebellion. , serait un truc épique victorien, avec princesses, combats, monstres ...

Mais on y retrouve aussi des jeunes filles pépubères avec des organes génitaux masculins, souvent éviscerées ou pendues . Son monde est peuplé de chrétiens . Les descriptions les plus crues peuvent aller jusqu' à laisser entendre au lecteur les rires forcées des fillettes se transformer en cris de souffrance.

Il s' insipire côté dessin, des dessinateurs de comics américains , il prend un dessin l' aggrandit au rayon photographié et le calque plusieurs fois pour faire des armées d' enfants .

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