dimanche 14 juillet 2013

analyse d' intros (spiderman 2, Blue Velvet, Edouard aux Mains d' Argents, American Beauty)

Ouai donc je reprend une vieille analyse sur l' introduction dans les films, pour y ajouter une autre analyse d' intro plus récente .


D' abord, il me semble qu' il y a des tonnes d' intros toutes tres variées et tres differentes . Mais en général, le point commun c' est d' exposer le thème de l' histoire, l' ambiance, etc.
Comme une invitation au spectateur, genre "voici dans quoi tu t' embarques" . Alors évidemment on peut jouer sur les codes, mener le spectateur vers une fausse piste .

Par exemple l' intro de Blue Velvet de David Lynch, qui represente bien son trip global :





On commence comme si on matait un vieux film sympa, genre american dream . Et petit à petit l' atmosphère devient angoissant .
Alors je crois qu' il expliquait ça pour la série Twin Peaks mais je pense que ça peut se rapporter à Blue Velvet, c' est que lui il avait connu des endroits comme ça aux Etats Unis où tout le monde avait l' air sympa, souriant et tout alors qu' au final beaucoup de personnes cachaient des aspects beaucoup plus sombres . C' est un peu ça Blue Velvet . Des histoires sordides bien cachées .
Donc au final, l' intro remplit bien son rôle en nous preparant un peu à l' univers du film .


Une de mes intros préférées, de mon film de super héros préféré, c' est celle de Spiderman 2, de Sam Raimi



J' arrive pas à trouver de vidéo mais rien que le dialogue me semble assez parfait . On commence sur un plan de Mary Jane Watson, qui dezoom pour se rendre compte qu' il s' agit d' une géante affiche publicitaire que Peter Parker est en train d' admirer .



She looks at me every day.

Mary Jane Watson.             

Oh, boy. If she only knew how I felt about her.

But she can never know.

I made a choice once to live a life of responsibility.

A life she can never be a part of.

Who am I?

I'm Spider-Man, given a job to do.

And I'm Peter Parker, and I, too, have a job.

Parker. Parker! (c' est son boss qui l' appelle)

En quelques mots, on a résumé le problème principale du héros . 
Peter Parker a une autre identité: Spiderman . On distingue bien les 2 personnes et leur responsabilités propres .
Il aime MJ, mais cet amour n' est pas compatible avec les responsabilités de Spiderman .
On expose ici le dilemme . Et le choix exposé dans cet intro va se retrouver durant toute l' histoire jusqu' au climax de fin




Maintenant American Beauty de Sam Mendes à partir d' un scénario original de Alan Ball pour comparer .




De tête, dans American Beauty, il s' agit d' un père (Lester) dont le but est de mener sa vie comme il l' entend sans se soucier des règles établies . Avec les valeurs et problèmes qui en découlent : (le courage de dire merde, vivre un peu en marginalité) .

Pré intro :

Jane décrit son problème devant une caméra : Elle hait son père car, quand elle ramène sa copine à la maison, Jane voit qu' il a envie de se la faire . Son copain lui demande « tu veux que je le tue pour toi ? » Elle répond oui .

Cette intro expose la situation dans laquelle se trouve Jane et l' objectif : tuer papa .

On affiche ensuite le titre « American Beauty » puis on lance la vraie intro :

On apprend que Lester, le papa va effectivement mourir bientôt .

SPOILER : On associe donc la mort du papa à cet inconnu qui parle à Thora Birch, mais il s' agit d' une fausse piste, on le verra plus tard dans le film .

Mais dans cette intro, on en apprend surtout sur la situation de Lester . Et on décrit sa famille (sa femme, sa fille) .

Il faut noter qu' ici, l' intro est directement lié à la fin, non seulement par les choix que va devoir faire Lester lors du climax, mais aussi par la conclusion qui suit le climax .
En effet, on entre dans l' histoire avec un plan aérien sur une banlieue américaine, en expliquant qu' il s' agit d' une histoire banale d' un type banal dans une ville banal .
Et lors de la conclusion, on finit sur ce plan aérien, en expliquant qu' il ne s' agissait que d' une histoire banale et universelle, une histoire que tout le monde vit un jour .

Voyons comment c' est foutu :

LESTER (V.O.)
My name is Lester Burnham. This is my neighborhood. This is my street. This... is my life. I'm forty-two years old. In less than a year, I'll be dead.



C' est subtil mais la façon dont la phrase est tournée montre que Lester Burnham est un type plus que banal : Son voisinnage, sa rue = sa vie .
Il faut aussi noter que si l' intro se fait avec un monologue voix-off du protagoniste, tout comme dans Spiderman 2 . La difference ici, c' est que le protagoniste qui parle vient du futur : il s' agit du Lester mort qui raconte son histoire .
Il peut donc se décrire avec un certain recul (car le Lester mort a beaucoup changé depuis le début de l' histoire)






Puis un plan en plongée totale où il se reveille :



LESTER (V.O.)
Of course, I don't know that yet.
(He rolls over, looks up at us and sighs. He doesn't seem too thrilled at the prospect of a new day.
LESTER (V.O.) (cont'd) )
And in a way, I'm dead already.

Le « I m dead already » ne veut pas dire qu' il est déjà mort car le danger est imminent, mais plutôt qu' il est déjà mort car il ne vit pas pleinement sa vie .


Puis un travelling où on le voit en train de se masturber dans la douche :

LESTER (V.O.)
(amused)
Look at me, jerking off in the shower.
(then)
This will be the high point of my day. It's all downhill from here.

Bon là, on a la même info, à savoir que Lester est un mec qui vit comme prisonnier. Son seul moment de liberté étant la douche du matin .


L' intro est un peu longue donc je fais bref :

Il regarde par la fenêtre et observe sa femme qui parle aux voisins : par sa façon de parler et l' analyse qu' en fait Lester en voix off, on comprend qu' il s' agit d' une meuf tient à maîtriser entièrement son image, et qui veut avoir l' air de la femme parfaite .
On en vient à sa fille Jane en train de consulter des sites de chirurgie esthétique pour avoir des seins : le type même de l' ado complexée

LESTER (V.O.) (cont'd)
Janie's a pretty typical teenager. Angry, insecure, confused. I wish I could tell her that's all going to pass...
(Outside, a CAR HORN BLARES. Jane stuffs items into her BACKPACK. )



LESTER (V.O.) (cont'd)
But I don't want to lie to her.



Ils sont en retard, la femme de Lester le presse, mais il fait tomber tout le contenu de sa valise, comme une merde .

LESTER (V.O.)
Both my wife and daughter think I'm this gigantic loser, and... they're right.



Ils grimpent dans la voiture, démarrent, et la journée chiante et habituelle va commencer .



Donc voilà . On a les persos :

Un père loser qui se plie aux normes pour devenir ce papa banal qui ne de profite jamais de sa vie .
La mère : une femme qui tient à entretenir son apparence de femme parfaite .
La fille : une ado complexée .

La situation :
Lester va bientôt crever .


Puis dans les dernires lignes de dialogues, on voit pointer l' objectif de Lester :


LESTER (V.O.)
I have lost something. I'm not exactly sure what it is, but I know I didn't always feel this... sedated. But you know what? It's never too late to get it back.

Il n' est jamais trop tard : l' objectif est de se sortir de cette vie léthargique . De retrouver cette énergie qu' il a perdu .

Donc ici la même chose . Via l' intro, on a cerné les personnages . Evidemment, la direction de l' histoire sera directement liée à leur caractères, à leur problèmes .
Puis l' objectif nous est annoncé de façon assez claire : sortir de la vie monotone, profiter de la vie .




Le cas d' Edouard aux Mains d' Argent est aussi un cas, où intro et climax sont reliés .











On commence dans une chambre d' enfant . Avec sa grand mère présente . J' adore comment la fille est toute petite dans ce lit gigantesque . J' aurai tellement trippé si j avais eu un lit comme ça étant gosse haha .





OLD KIM
                Snuggle in, sweetie. It's cold out there.
                
                                GRANDDAUGHTER
                Why is it snowing, grandma? Where does it come 
                from?


Alors on commence avec un dialogue classique pour une intro .

Non seulement elle pose l' ambiance . Elle annonce ce à quoi on doit s' attendre du film .
Elle a un thème : la neige et toute sa symbolique (la magie de noël, tout ça) .
Et en plus elle pose une question à laquelle on répondra juste à la fin du film (avant l' arrivée d' Edouard, y avait pas de neige) .

Le principe de l' intro aussi, qui veut qu' une vieille dame raconte une histoire qui se révèlera être la sienne, est un mode qui convient bien au film puisque, plus qu' un effet de style, c' est une façon d' annoncer au spectateur qu' il va suivre un conte pour enfant (même si il a quelques côtés adultes)


Maintenant si on compare à la fin . L' histoire est finie et on revient dans cette chambre avec la narratrice du conte, et sa petite fille .


GRANDDAUGHTER
                How do you know he's still alive.
                
                                OLD KIM
                I don't know. Not for sure. But I believe he 
                is. You see, before he came down here, it never 
                snowed. And afterwards it did. If he weren't up 
                there now, I don't think it would be snowing. 
                Sometimes you can still catch me dancing in it.

On répond donc à la question "d' où vient la neige ?" : "Ca vient d' Edward . C' est probablement un signe qu' il vit encore là haut dans son drôle de chateau "

vendredi 5 juillet 2013

Ka Boom, Lastman, Cyclope, Long John Silver

Dernièrement, j' ai acheté pas mal de trucs :

Le magazine KaBoom n°2
Lastman 2 (Balak, Vives, Sanlaville)
Long John Silver 3 (Mathieu Lauffray)
Un abonnement au webzine Professeur Cyclope (euh plein de gens, je crois que Pedrosa dirige un peu ça et dedans y a Stephen Vuillemin qui déchire)


Lastman 2 :



   Bon pour ça, j' ai pas grand chose à dire, c' est très chouette et j' attend vivement la suite . Apres voilà, c' est un manga like, donc j' imagine que plus on attend et plus ça prendra de la fropondeur dans les persos, dans l' intrigue (qui reste tres obscure pour l' instant) .
   Pour l' instant c' est sympa, tres efficace, apres y a rien de dingue non plus, mais c' est plein de promesse :)



Long John Silver 3 :




Là je suis un peu resté sur ma faim quand même . Faut dire que ma faim était grande, j' attendais beaucoup de ce tome .
   Je me suis demandé au cours de la lecture, si c' était moi qui avait changé de goût depuis la lecture des 3 premiers, de Prophet, etc.
   Forcément quand t' as un rythme de parution comme ça, je trouve que c' est normal de pouvoir changer de goût d' un tome à l' autre . Surtout que j' ai commencé la série quand j' étais en pleine découverte du monde de la bd .
   Donc je sais pas, faudrait que je relise les autres . Mais disons que ce tome me paraissait se lire un peu trop rapidement, l' histoire sans grande profondeur, en enchaînant des scènes de tueries avec un suspens pas bien incroyable .
   Le côté psychédélique que prend le tome est assez fun quand même . T' as des belles cases qui m' ont fait penser à ... je sais pas, plein de trucs que j' arrive pas à cibler . Des compos tres graphiques, tres designs, un peu abstraites, symboliques ... On sent que Mathieu Lauffray s' est fait plaiz niveau dessin, et c' est cool .
  
   M' enfin ça a ptet un peu trop pris le dessus sur la dramatisation à proprement parler quoi . J' ai un peu eu l' impression que les actions s' enchaînaient super vite, sans prendre le temps de mettre en avant l' enjeu, la tension, tout ça ...Peut-être qu' il y avait trop d' intrigues à conclure à la fin et qu' il a fallu tasser et aller vite . Je sais pas trop .
   Mais c' est qu' un ressenti à vrai dire, j' ai pas cherché à vraiment cibler le problème . Et c' est peut-être tout simplement moi qui était fatigué au moment où j' ai lu la bd . Ça arrive ...



KaBoom n°2 :





Bon alors c' est ce magazine qui m' a poussé à écire l' article .
D' abord il est ultra cool, ne serait-ce qu' à cause du contenu annoncé :


   Et puis tout simplement, je boude un peu les magazines actuels, or celui-là je suis bien parti pour le lire de A à Z (bon je me passerai ptet d' un article ou 2) .
   Les interviewés sont des auteurs de ouf, et les interviews forcément sont ultra intéressantes . Pour quelqu' un qui aime bien comprendre le fonctionnement et le chemin de mes auteurs preferés, c' est génial .

   Ainsi je comprend que je ne serais jamais un scénariste comme Naoki Urasawa (20th century boys, monster) puisque non, moi quand j' étais enfant; je n' étais pas seul au point de passer de longues discussions devant le mirroir avec Smith, mon ami imaginaire .

Je reporte 2 passages d' une interview qui m' a fait reflechir .
Il s' agit d' une interview de Masuzo Furukawa, fondateur de Mandarake, chaîne spécialisée dans la culture populaire japonaise, dont quelques librairies les plus grandes au monde . Donc un gros truc . Le type n' en reste pas moins un ancien mangaka et passionné (c' est l' impression qu' il m' en donne en tout cas)

KB :
Pourquoi pensez-vous que la bande dessinée est bien plus populaire au Japon que dans d' autres pays, comme la France par exemple ?
MF :
En France, le manga a tout de même beaucoup de succès. Vous êtes le premier pays consommateur après le Japon, même si votre marché reste loin derrière.
Si le marché de la bd a connu un tel essor au Japon, ce n' est pas parce que nous sommes plus idiots, mais parce que notre marché est moins régulé que le vôtre, en termes de créativité et d' audience.
Jusqu' à présent, au Japon, l' essor économique profitait à la société du divertissement et à la culture. Sur le marché des fanzines de bande dessinée indépendants, très vivace au Japon, on pouvait trouver de tout et n' importe quoi, du street art, jusqu' à des trucs dégueulasses et pornographiques . Les métissages graphiques ou thématiques, étaient courants.
Or, dans la plupart des pays étrangers, la régulation étrangle la création en jugeant que tel livre ne se destine qu' à tel public, que ce livre-ci n' est pas bien et que les enfants ne doivent pas lire cela, etc.
Même Dragon Ball, en France, a essuyé des critiques de la part de ligues de famille en son temps . C' est dire votre niveau de contraintes .


Ma petite reflexion :

Pour cette question, on pourra répondre que tout de même, la France comporte bien plus « métissages graphiques » .
Mais je pense comprendre ce qu' il entend par cette réponse . Les cibles de public au Japon m' ont l' air vachement plus variées (quand tu vois le yaoi, l' ero guro, les histoires d' horreurs, et même dans les shonen, les univers sont quand même assez complets, entre hunter x hunter, shaman king, naruto, dragon ball, par exemple, t as quand même pas mal de variété)
Mais surtout, je pense qu' en parlant de régulation qui étrangle la création, il pense particulièrement à une régulation au niveau « bienséance » « grand public » etc.
Et c' est clair que le Japon à ce niveau, à vraiment des histoires pour tout le monde, petits et grands, hommes et femmes, pervers, brutes, sentimentaux, amateurs de frissons, etc.etc.
Je pense qu' en france on aura plus tendance à cibler plus large, mais moins spécifique du coup . Même si on garde pas mal de récits types, très ciblés .
Et je pense que le pire, c' est aux Etats Unis, où le gros de la production c' est les comics (je met de côté tout le côté underground hein) . On reste ultra « régulés » en terme de cul, de violence, et de politiquement correct . C' est grand grand public quoi .

   Enfin tout ça, c' est la question de savoir à quel point on essaie de viser un public large, au risque de n' avoir aucun public spécifique (si ce n' est tout le monde) . Faire une histoire universelle qui touche tout le monde .
   Ou au contraire à quel point on essaie d' avoir un public bien précis, avec une relation peut-être plus intime du coup .
   Apres voilà, je pense que chaque côté à son intérêt .


[...]

KB :
Pourquoi le marché baisse-t-il ? (au Japon)
MF :
Le manga nécessite uniquement un crayon et une feuille; Cette simplicité d' accès à conduit à un sentiment de liberté , qui se diffusait dans la création. Pour moi, si le marché baisse, c' est que la création amatrice, au cœur de la vivacité de la bande dessinée dans notre pays, commence à être de plus en plus régulée. La violence, la sexualité, sont progressivement interdites. L' originalité et le caractère transgressif des œuvres tendent à disparaître, par conséquent, les ventes chutent.



Là encore, on parle de régulation de violence, de sexe .
J' imagine apres tout que le lecteur lambda de bd, celui qui alimente le marché . Le type qui va acheter une bd spéciale « blagues sur la crise de 40aine » . Et bien ce type ne cherche rien de transgressif .
Et c' est peut-être ce que pas mal d' editeurs se disent . Apres tout, c' est eux qui font vivre le marché, donc autant combler le désir des acheteurs .
Maintenant, je pense qu' un lecteur un peu plus confirmé cherchera toujours du transgressif en effet . Le truc qui le bouscule . Même si c' est un type qui lit toujours le même genre de bd depuis 20 ans, je pense qu' il cherche un truc qui le bouscule un peu dans ce genre en lui-même .
   Je disais que y avait rien de super transgressif dans les comics, si on les compare à d' autres univers plus violents ok, mais si on reste dans le monde des comics, y a plein de petites transgressions qui font avancer l' univers, les apports de Miller et Moore, les trucs genre Civil Wars, etc.)

Enfin ce que je pense, c' est que même si le le marché de la bd repose essentiellement sur des classiques et des trucs pas/plus transgressifs du tout, pour se renouveler elle doit quand même alimenter un marché plus spécialisé qui lui cherche un peu plus à bousculer les choses .
   Ainsi à chaque génération on a des types qui lisent leur vieux trucs, label bd a succès, sans trop chercher du nouveau, et des types qui cherchent les nouveautés .
   D' ailleurs c' est ce qu' entend Masuzo Furakawa par "la création amatrice, au coeur de la vivacité dans notre pays" .



   Enfin peu importe . La premire réaction que j' ai eu à propos de l' interview c' était de savoir si oui ou non, la bd comportait moins de violence et de sexe aujourd' hui .

   Forcément ça serait assez paradoxal étant donné la pseudo libération sexuelle d' aujourd' hui où tout le monde est sensé être épanoui en suivant des modèles hallucinants, tirés de magazines pour jeunes filles, de trucs de modes, de séries à la skins, girls (que j' adore et qui font malgré tout un effort pour montrer une société « true »), ou encore de pornos .

   Mais déjà j' avais fait le constat, en lisant le fluide glacial n°1 et des echos des savanes du début, c' était bien plus osé que ces même magazines aujourd' hui .
   Et en y réfléchissant, je crois qu' un Ranxerox aujourd' hui serait inimaginable (une gamine avec un robot à baiser ?) .
   Et de même si on regarde les bd pornos . Je crois qu' aujourd' hui on est bien à l' image de ce paradoxe de société : On a quelques compils de récits erotiques, des trucs tres « liberés », les péchés mignons, et autres trucs pseudo-transgressifs . (apres je sais pas c est ptet bien hein, j' ai pas lu)
   Mais les types du genre Crepax, Magnus, Manara, Serpieri, Pichard, c' est un peu fini . Ce que j' entend par là c' est qu' on a plus vraiment d' auteurs spécialisés dans le cul et reconnus pour leur talent .

Donc oui, c' est fini les conneries !


Professeur Cyclope :



Alors ce magazine ou webzine plutôt, au début j' étais pas sûr de vouloir m'  abonner .
   En fait y avait qu' une seule chose qui m' attirait vraiment beaucoup dedans c' était Stephen Vuillemin, dont la bd continuait uniquement dans le magazine .
   Et c' est juste un truc de fou son boulot .
   Un univers completement zarbi, en mode jeunes de ville, de Paris j' imagine . Avec un côté super étrange et dégueulasse, un peu fantastique, qui rappelle pas mal d' univers de bd alternatifs . Dans le dessin aussi .
   Et le tout racontés avec des gifs animés, super graphiques, dégoulinants et frenetiques (le type sort des gobelins) sans que ça fasse artificiel non plus . Je veux dire, c' est pas juste une bd avec des effets pourris d' animations dans les cases .

J' en met quelques extraits parce que merde :






Et donc voilà, j' ai fini par ceder et payer pour le magazine . Et puis ben je trouve ça vraiment chouette quand même . Pas fantastique mais largement correct .
Y a de l' histoire . Beaucoup . Et à ce niveau là c' est pas juste quelques petits bouts de tomes et strips sans intérêts comme on peut voir dans certains magazines .

La qualité est là aussi . Et ça se lit agréablement sur l' écran, c' est tout fait pour . Apres je sais pas si ça vaut le papier, moi j' ai pas de tablette ni d' ordi portable, donc ça reste de la lecture à la maison . J' oublie un peu le côté pratique du magazine qu' on peut lire à la terasse d' un bar ou dans le train .

Pour le prix je sais pas, c' est un prix assez normal, mais je pense que ça reste quand même un petit peu cher pour du numérique .
Je me serai bien dit qu' en passant pour le numérique, t' enlèves une grosse charge de frais habituellement donnés pour les magazines papiers. Mais là, la différence est pas flagrante (enfin t' as quand même pas mal de matos à lire par numéro) .