dimanche 27 mars 2011

John Singer Sargent partie 2 : El Jaleo

Bon, ok c' est le bordel, je fais mes posts sur Sargent dans le desordre . Mais on s' en fout . C' est juste que pour l' instant, je vais dans les détails alors que j' ai même pas fait une bio du peintre . Tout est pompé du super John Singer Sargetn Virtual Gallery


Tiens en fait ce qu' on va faire c' est que je met une zik, vous faites play et continuez la lecture (si t' es pas d' accord t' es qu' un connard) .

C' est pas vraiment en accord mais un peu quand même, parceque c' est espagnol et que ça traite de la folie . C' est la zik qu' on peut entendre dans le film Tous les matins du monde .





Sargent, était fan de l' espagne . Notamment de sa musique (il était grand amateur de musique), il disait que toutes les bonnes musiques avaient d' une manière ou d' une autre, des racines espagnoles .

Il y a fait un séjour en 1879-80 . Durant lequel, il a peint quelques scènes, études et croquis . Il va aussi étudier son idôle de tous les temps, Velazquez . Il en fait quelques copies .






Certaines études concernaient les gitans et leur danses (il disait aussi que quelquepart, c' était un gitan) . certaines études sont datées jusqu' à 82, donc certaines continuées à Paris .






Cette dernière peinture serait inspirée d' un tableau de Whistler qui s' est fait purement incendier par un des plus gros critiques de l' époque .


Un jour, dans un café de Madrid, il avait plus de carnet de croquis donc il a du utiliser le verso de la note du café . Et c' est le début de ce qui deviendra El Jaleo .




D' autres études datées 79-82 :










C' est à partir de ces études qu' il va peindre « El Jaleo » dans son studio, à Paris . C' est une méthode qui était assez inhabituelle pour lui . D' autant plus qu' il ne faisait pas souvent d' études avant ses tableaux . Le tableau à été exposé en 1882 à Paris et a eu beaucoup de succès .

El Jaleo (1882)

237 x 352 cm


On peut donc penser, au vue des études, que c' est une œuvre moins spontanée que les autres .

Mais au final, quand on revoit les croquis du café, on peut se dire que c' est tout le contraire, toute l' idée de base était déjà plus ou moins là, sur un dessin croqué en quelques minutes .


Alors, El Jaleo, ça veut dire « le rafut » en espagnol . Et comme on le voit bien, c' est une scène assez intime avec une danseuse, des musiciens et autres gitans.

On parle aussi beaucoup de Carmen, qui est une pièce qui a été joué à la 2eme moitié du XIX, et qui avait beaucoup touché l' imaginaire collectif en France .


Apres, je vais m' abstenir de parler techniquement, en terme de compo et tout, je sais pas si c' est vraiment intéressant . Je vais juste dire que ce que je trouve formidable dans cette peinture, c' est comment il a réussi à retranscrire l' ambiance, la chaleur et le son . Grace aux attitudes, au jeu de lumière, et à l' ombre-fumée, on sent une sorte de petite folie, comme quand on écoute de la zik qui transporte . ( D' où le lien avec la zik, haha les choses se passent, les connections se font t' as vu)


En bonus, le tableau de Whistler qui a été incendié par Ruskin :

La suffisance mal-éduquée de l' artiste ... approche l' aspect d' une imposture volontaire ...
J' ai vu, et entendu, beaucoup de l' impudence de Cockney avant maintenant ; mais je me suis jamais attendu à entendre un muscadin demander 200 guinées pour balancer un pot de peinture à la face du public .
John Ruskin


James Abbott McNeill Whistler a alors commencé un procès contre Ruskin .

wiki :

Au procès, l'avocat de John Ruskin, croise Whistler, et lui dit : « Combien de temps vous a-t-il fallu pour peindre Nocturne in Black and Gold ? », « Une demi-journée », répondit Whistler, « Ainsi », continue l'avocat, « vous facturez deux cents guinées le travail d'une demi-journée ? », « Non, pour l'expérience d'une vie ! » répondit Whistler.

Whistler eut une indemnisation symbolique, mais le procès lui avait coûté mille livres, plus les dépenses.



samedi 26 mars 2011

John Singer Sargent motorfüker

Aaah il était beau le temps d' avant . Ou on se faisait chier à chasser les bd dans les librairies, à dégoter les vieilleries . Maintenant, on a e-bay, on est content, mais c' est presque trop facile, l' objet est moins beau quand on en a pas chié pour l' avoir .

De même, quand on regarde les vieux peintres, ce qui revient souvent, c' est les voyages .

Imagine-toi, jeune artiste, y a pas d' artbooks, y a pas d' internet, t' es en voyage en Italie, et là tu découvre des peintres dont tu n' avais qu' entendu parler . Alors déja, c' est pas une vulgaire image à 72 dpi que tu vois, c' est un tableau de 3 mètres sur 2 . La claque .

Et ensuite, c' est l' humiliation. T' as chaud . Tu sue . Les gens te regardent . Tu te remémore tes tableaux, tu te souviens en avoir exposé certains . Tu te souviens que t' en étais fière . Et que tu pensais être parmis les meilleurs . Et là t' as doublement honte . T' étais juste un branleur pretentieux et aveugle . C' est à peine soutenable . Là, c' est évident, que tout le monde te regarde, tu tremble, t' as échoué, et tout le monde le sait .

Sargent fait un portrait de son maître (Carolus Duran) à 23 ans :


Mais aujourd' hui, c' est la mondialisation, on a internet . Tous les mouvements, ou presque, sont à porté de clic .

On peut se demander pour un peintre ou quelconque artiste; est-ce que c' est si important de voyager aujourd' hui ?

J' ai quand même envie de croire que oui . Un voyage, c' est pas simplement voir des tableaux d' un genre qu' on ne connaissait pas, c' est aussi voir d' autres manières de vivre et de penser . Et c' est ainsi que Sargent a pu faire de magnifique tableaux de Venise, il était pas juste de passage en vacance d' été . Il y a vécu un petit moment, il connaît ces gens, et c' est pour ça qu' on ressent les scènes de rue comme si on y était . C' est ptet aussi pour ça qu' alors qu' il est considéré comme peintre américain , on a dit de lui qu' il était totalement déconnecté des réalités de la vie américaine et des tendances artistiques émergentes comme le cubisme et le futurisme . Parcequ' au final, il y a pas squatté beaucoup en amérique .

Les études vénitiennes :






Sur ses dernières études, Sargent experimentait sur la profondeur des espaces et sur l' obscurité . En filliation avec Velazquez (qu' il adore) et une oeuvre qu' il aura recopié, "Las Meninas" . Il en fera d' ailleurs un hommage dans un de ses meilleurs tableaux : portraits d' enfants . Je vous balance le tableau de Velazquez, puis celui de Sargent . Mais avant, une petite histoire qui contredit ce que je viens de dire à propos du fait que c' est mieux d' aller à l' étranger que de surfer sur le net :

Dans une conference sur le manga du cbdi d' angouleme (écoutable sur leur site) , y avait un français venu habiter il y a longtemps au Japon, traducteur de bouquin . Quand il était revenu en France, il avait été surpris de voir comment les gosses qui lisaient desormais des mangas à côté des bd, avaient compris des codes et des façons de penser japonais que lui-même avait mis des années à comprendre en vivant là-bas . Tout ça pour dire qu' à travers une bd, un article sur le net ou je sais pas quoi, on peut comprendre beaucoup plus de choses que ce qui n' y paraît . La mondialisation, c' est pas le mal, c' est juste un phénomène en cours (je parle pas de capitalisme hein) .

Las Meninas


Portraits d'Enfants ou Daughters of Edward Darley Boit


On a parlé de 4 coins et un vide pour critiquer la composition . C' était ptet une compo gênante pour l' époque, elle l' est toujours aujourd' hui, mais maintenant c' est accepté en tout cas, ça fait tout le charme .

On lit, par çi par là, que Sargent sait parfaitement retranscrire l' état d' esprit des gens . Je peux pas certifier, mais pour cette peinture y a un truc assez ouf . Aucune des filles d' Edward Darley Boit ne se sont marié . Et les 2 qui sont au fond, dans l' ombre . Inquietantes . Et ben il s' est averé plus tard qu' elles étaient un peu dérangées mentalement . Tandis que les 2 filles de devant, sont restées proches en grandissant . La petite avec la poupée devenant une aquarelliste accomplie . Remattez la peinture maintenant . C' est du hasard tout ça ? Même si Sargent faisait peu ou pas de croquis préparatoire, on ne laisse pratiquement rien au hasard dans une peinture comme ça . Ou alors, c' est un faux hasard, l' intuition décide à la place .

Et voilà, donc je parle de Sargent . Et vu que c' est à priori mon choix pour un exposé en classe, je vais y aller bien comme y faut, profond et détaillé . C' est pour ça que ça risque d' être chiant, mais on va tenter quand même . Je vais faire plusieurs articles, et ça va m' aider à mettre les idées sur papier (je dis ça alors que je suis sur open office là) .


Et un gros merci pour un site sur Sargent, un des sites les plus complets que j' ai jamais vu sur un peintre : John Singer Sargent Virtual Gallery

mardi 22 mars 2011

Tofs en keuvra (bonus kebra)

Kebra, de Trambler et Jano, j' aime bien ces bd, qui retracent un peu le passé des zonards des débuts 80 que j' ai pas connu, à part par des petites "aventures" racontées par les vieux .





Une tofo de Normal Parkinson :


Celle là, je suis pas sûr mais l' ayant trouvé sur un site d' illustrations pour pulps et la tofo s' appellant "model", je pense qu' il ne s' agit pas de simples gymnastes mais bien de modèles pour les peintres .


Lui, j' ai oublié son nom



Et Ismael qui trouve qui pense que Brigitte Bardot était plus boanne que Jeanne Birkin (pauvre enfant)






dimanche 20 mars 2011

René Gruau

Les illustrations de pub et de mode de René Gruau (1909-2004)