mercredi 24 septembre 2014

Miyazaki Starting Point 1979-1996 : citations et traductions chap 1 : preface

Saluut .

Bon ça fait une plombe que j' ai pas posté . J' aurai mille truc à dire là dessus mais au fond je pense que c' est pas forcément interessant de le poster ici .
Je me dis juste que de manière générale j' ai perdu un peu ce truc d' ado grande gueule qui l' ouvre, qui dit son avis, pour être un vieux con plus reservé, plus prudent, mais qui du coup est un peu plus chiant . J' ai pensé à ça récemment en revoyant des vielles critiques dans Metal Hurlant, je me suis dit que parfois, c' est mieux de dire des conneries avec force et passion que de se garder seulement à epximer des avis reservés, balancés, prudents ... J' imagine qu il y a un juste milieu à tout ça .

Le pire c' est que j' ai plein d' articles sous le coudes, que j' ai écris sans poster au final . Je sais même pas quel reserve j' ai finis par avoir, mais j' aimerais que ça change . Moi ça me fait chier cette peur, cette prudence que j' ai pu construire depuis quelque temps . Parce que le pire, je crois, c' est que j' ai pas seulement ça dans les articles, mes aussi dans mes projets personnels .


Bref, on passe au vif du sujet :


J' ai commandé 2 bouquins, Miyazaki Starting Point  1979-1996 et Miyazaki Turning Point 1996-2008 .
 
Tous les 2 en anglais uniquement (ou ptet en jap si jamais vous lisez haha)
J' ai pas lu le 2eme que j' ai perdu comme une merde .
Mais j' ai lu le premier et, évidemment, c' est génial . C' est des regroupement d' interviews, de discours, de recherches graphiques et autres dessins de Miyazaki .
Les dessins , perso je m' en foutais un peu, c' est pas particulierement epoustouflant ou interessant et y a déjà mille truc bien plus fou sur le net .
Ce qui est interessant c' est ce que dis Miyazaki . Et ça dit un peu de tout et n' importe quoi . Donc je pense que ça peut vraiment plaire à tout le monde, de l' animateur au spectateur lambda . Parce que ça parle du boulot, techniquement, socialement, economiquement,mais aussi de la vision de la vie, de la reception de l' animation au japon, de la nature evidemment, et de plein d' autres trucs comme le manga, le gekiga (ouioui car miyazaki à un moment, voulait faire du gekiga, sisi) tezuka, la planete sauvage, le roi et l oiseau, et plein d' autres conneries diverses et variées .

Donc voilà, si ça vous interesse, courrez depenser vos thunes dans cet objet .



Et en attendant, j' ai fait quelques traductions de mon côté . Je vous les laisse dispo .
Alors c' est pas toujours super bien traduit parceque je suis pas traducteur et parce que le bouquin lui même est traduit du japonais et parfois en interview haute voix, donc vraiment c etait pas toujours évident .


Vu que j' ai traduis des tonnes et des tonnes, je vais diviser les posts, par catégories sinon ça va faire trop indigeste .


Donc je commence seulement avec la préface de John Lasseter de Pixar :


J' ai utilisé des scènes de Totoro pour des cours aux animateurs de Pixar.
Pour moi, un des éléments de base pour définir la personnalité d' un personnage animé, c' est de montrer la même action jouée par 2 personnages différents .
Personne ne fais la même chose de la même façon . personne .
En utilisant cette technique, les personnages prennent vraiment une personnalité qui leur est propre .
Il y a une scène dans Totoro, quand Mei et sa grande sœur Satsuki explorent leur nouvelle maison ;
Satsuki est en train de courir partout en ouvrant des portes au hasard . Puis Mei arrive et fait la même chose, mais elle le fait comme une jeune enfant .Cette scène dit à l' audience que Mei est la plus jeune des 2 filles . Il n y a rien a ajouter, c' est tellement clair et évident .
J' ai toujours aimé cette scène en particulier, a la fois pour sa simplicité et pour la crédibilité des personnages qu' elle présente .

Une autre chose qui est très importante dans la réalisation de films .quelque chose à la quelle on fait vraiment attention à Pixar, c' est le pacing (note kaze: je laisse le mot en anglais parce que je trouve pas trop d' équivalent à par le « rythme » et parcequ' il explique sa définition) .
Le pacing c' est le timing d' une prise de vue apres prise de vue apres prise de vue.
Je suis toujours en train de penser aux films faits à Hollywood. Ils ont tous une tendance a faire les choses extrêmement rapides au niveau du pacing.
Je sais pas pourquoi c' est comme ca . Peut etre une influence du jeu video ou des clips musicaux, ou le résultat de notre société toujours en mouvement .
Peu importe, je pense que les directeurs, éditeurs, et studios se sentent obligé de presser l' action jusqu' à une vitesse infernale.
Voici une phrase qu' un certain exécutif de studio utilisait quand il sentait qu' un films etait en train de ralentir . Il disait « Je vais chercher des popcorn » . Il pensait qu' à moins qu' un film roule à toute allure sans s' arrêter, jusqu' à la conclusion, l' audience perdrait automatiquement son intérêt pour le film . Je suis pas d' accord du tout .
Les choses n' ont pas besoin d' être plus rapide tout le temps . C' est une des choses que les films de Miyazaki m' ont appris. Particulièrement Mon Voisin Totoro .
Ses films sont bien mesurés, il y a à la fois des moments rapides, et des moments lents .
On peut même revenir au chateau de Cagliostro et s' en apercevoir . La voiture parcourant la colline est une de mes scènes préférées . Juste avant, Lupin à un pneu crevé et s' arrête au bord de la route .
Il monte sur le toit et s' assoit juste pour regarder le ciel . Les nuages avancent et le vent souffle, on nous montre un champ d' herbes... Et d' un coup on entend ce « Vroooo » . Miyazaki san permets à Lupin de réagir avec un regard l' air de dire« C' etait quoi ça ? » juste avant qu' une voiture passe à toute allure devant lui .
Ca installe la scène de course de façon tellement belle, grace au moment calme juste avant . Ca c' est le « pacing » .



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