mercredi 24 avril 2013

5 films pour se mettre dans la peau d' un chnaw


Je sais pas comment definir cette catégorie de films, mais globalement y a des films sans actions, où on suit quelques branleurs évoluer au sein d' un univers social, une ville, une famille ...
C' est un peu l' inverse du spectaculaire quoi, ça raconte pas un evenement incroyable mais au contraire le genre d' histoire super courante, mais qui sera montré avec SOUPTILITE  .
Où on va rire à des moments, pleurer à d' autres et se dire à la fin "aah quelle belle tranche de vie"


Et nos amis les chinois sont tres forts pour ça .
(par chinois, j' englobe bien entendu les japonais, koréens, hmongs et autre minorité mineures qui n' ont que 3 cursus d' études possibles : vendre son corps à des hollandais en vacances, bosser chez dans les usines FOXCONN, ou faire des vidéos WTF sur youtube) .


Y a une caractéristique qu' on peut rajouter quand c' est chinois : on aura le droit à des longs moments où les gens ils parlent pas . Et ça marche !
D' ailleurs j' avais lu un article sur le silence au japon, ou le vide (c' était le  "mâ" je crois) . Bref, le vide avait tout un symbole super encré dans leur philosophie . Et l' article faisait le parallèle avec le rôle de l' ellipse en bd .
Mais je me demande si au delà du Japon, c' est pas juste un gros aspect qui découle d' une certaine attitude asiatique . Je veux dire, quand j' étais allé au Cambodge, et même si je cherche d' un côté de ma famille, je remarque quand même que c' est des gens qui parlent pas des masses entre eux, même au sein de la famille, et qui garde beaucoup de secret et de non dit .
Et j' ai l' impression de retrouver ça dans pas mal d' histoires asiatiques .
Enfin bref, c' était la petite parenthèse de réflexion, je continue .

J' ai donc selectionné 5 films qui sont tous des grosses tueries, mes préférés du genre :



Le goût du thé (cha no aji) de Katsuhito Ishii (japonais)

Et si je résumais l' intrigue de ce film, ça donnerait un gros n' importe quoi sans sens . Un peu comme le trailer en fait :
(bordel de blogger, j' ai trouvé un trailer sous titré fr mais je peux pas le poster, voici le lien : http://www.youtube.com/watch?v=HvUkWnyhpFY sinon en anglais ci dessous)





Alors pour ce film, je pense que le mieux, c' est de montrer un extrait pour donner le ton .
Ici le grand frère raconte comment il s' est coltiné un fantôme pour avoir chié dans la forêt :
(faut cliquer sur le lien, ça démarre pile au moment de la scène et faut activer les sous titres manuellement dans les reglages youtube)
http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=ATCCfaYP0Yg#t=698s


Still Walking de Kore Eda (japonais)


Alors c' est un peu la même que le gout du thé avec le côté WTF en moins .
On suit toujours une famille, c' est drôle, c' est émouvant, c' est la vie quoi .
On a le droit à un grand-père stricte et son fils qui n' arrivent pas à communiquer entre eux . Dans l' ambiance en fait, ça me fait un peu penser à une ou 2 bd de Taniguchi (truc de mon père et une autre, où on voit justement cette relation difficile, pleine de non dit, d' honneur et autres conneries)
D' ailleurs c' est marrant, le grand-père a des airs de Miyazaki, le type super sévère et intransigeant .



Ah oui et en parlant de Kore-Eda, j' ai appris qu' il a fait une série récemment "Going My Home" . Et ça a l' air vraiment cool .

Unagi de Shohei Imamura (jap)


Alors ce film a un concept un peu plus special .
Je pense que le mieux, c' est de mater l' intro qui accroche rapidement et qui pose le principe (mais si t' as la flemme, j' explique le principe plus bas).


C' est donc l' histoire d' un type qui surprend sa femme en train de le tromper avec un autre type . Le mari les tue et passe un long séjour en prison .
Alors si le début est assez spectaculaire, tout le reste du film est plus tranquille, puisqu' il s' agit de montrer comment le type essaie de reconstruire une vie normale et paisible alors qu' on lui met des batons dans les roues . Il va aussi faire la connaissance d' une femme qui ressemble étrangement à son épouse morte .



The Shower de Zhang Yang (chinois)




Cette fois ci, le décors prend place dans des bains publiques en chine .
Un jeune homme d' affaire (ou un type de la ville en tout cas) revient donc voir son père apres une longue periode d' absence . Il va l' aider à gerer son établissement de bains publiques et va un peu s' occuper de son frère qui vit avec le grand père et qui est autiste .
A tout ce monde, s' ajoute quelques clients qui forment une petite communauté d' habitués .
L' idée générale du film oppose le jeune homme pressé de la ville au vieil établissement chaleureux qui malheureusement est sensé être détruit bientôt pour construire sur le terrain je crois .



Beijing Bicycle (chinois)





Bon là, on est toujours dans le train de vie, mais y a un côté plus dramatique . C' est plus vraiment une histoire si ordinaire que ça, puisque ça prend des proportions assez tragiques .

D' abord on a un jeune homme qui est sans thune et qui a tout misé sur son vélo pour pouvoir bosser .
Un autre gamin étudiant, mais pauvre par rapport à ses camarades, va voler ce vélo pour être accepté parmi les types cool de sa classe .
Donc concrètement, les 2 gamins en ont besoin parcequ' ils sont pauvres . Ils vont finir par trouver une entente . Mais ça dérape un peu .
Le film à l' air de faire un clin d' oeil au « voleur de Bicyclette » de Vittorio de Sica . C' est pas vraiment la même histoire, mais on garde cette aspect « réalisme social » (et critique par la même occaz) et ce putain de sentiment d' injustice



2 commentaires:

  1. Bravo, tu as gagné le droit de te faire casser la gueule par les Chinois et les Japonais à la fois :-) Les autres minorités, tu auras moins de chance de les croiser :-)

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