Enfin .
A la base, je comptais faire un article sur Elvifrance, mais ça m' a amené aux pulps pour hommes de la premiere moitié du XX et plus, je vais donc commencer par ça .
Alors, j' ai lu un super bouquin de Taschen nommé Men' s adventure . Ca parle des pulps (vieux magazines de basse qualité et peu chère) remplies d' histoires incroyables et sordides .
Au fond, on a les même aujourd' hui, à la difference que dans les pulps dont je parle, les histoires étaient de fausses "histoires vraies", et parfois ouvertement fausses (comme dans "ça va se savoir" cela dit) . Et la couverture était illustrée par de brillants illustrateurs .
Y a beaucoup de détail mais je vais m' arrêter à raconter la vie de quelques personnes .
Et pour commencer aux origines, celle de Bernarr MacFadden .
Né au Missouri en 1868, c' était un enfant faible et toujours malade, il a failli crever à un moment d' ailleurs . Son père alcoolique et sa triste mère sont mort quand il avait 11 ans .
Il a donc fini orphelin et du travailler dur . C' est ainsi qu' il fit pas mal d' exos physiques, et même de plus en plus, et qu' il se rendit compte qu' il était en bonne santé comme ça .
Il a ensuite fait de la gymnastique et est devenu un lutteur professionel reconnu .
C' est ainsi qu' a un moment il a crée son journal Physical Culture où il y melait des articles scientifiques tres serieux sur la culture physique accompagnés de photos de mecs et meufs qui, pour l' époque, était un peu hot . Mais vu le serieux des articles, ça passait .
MacFadden en "David" de Michelange :
Celle-là est marrante aussi :
A partir d' un moment, apres la premiere guerre mondiale, c' était un peu la merde aux states, avec la mafia et tout le bordel . Le pulp a commencé a publié quelques lettres reçues, témoignages de gens du genre "comment la culture physique m' a sorti du banditisme" .
Ici "je suis sorti des enfers (histoire d' un ancien accro aux drogues)" :
Petit à petit, mac fadden reçois des lettres un peu trop détaillé dans le sordide pour les sortir dans son pulp . Il va donc sortir ces histoires dans un autre pulp, true story, qui va faire un tabac . Petit à petit les photos comme les textes sont truqués . Des écrivains écrivent de fausses "histoires vraies" pour gagner leur pain .
On a plusieurs pulps du genre, et ils se multiplient . Avec des noms pleins de "true" puis de "mens" et autres mots rentre dedans dont le plus osé, "climax" qui veut dire "apogée","pic" mais aussi "orgasme" .
D' ailleurs, Martin Goodman, qui a crée ce qui allait devenir Marvel, c' est mis au genre lui aussi, avec "Stag" "Male" "For Men" .
Et y avait une histoire vraiment géniale là dessus, avec un mec digne des meilleurs supers villains de l' industrie de la presse .
Je me rappelle plus de son nom donc on va l' appeller "the crawler" .
the crawler a proposé un truc tres allechant à Goodman, il disait avoir un plan pour embaucher les meilleurs écrivains à des prix tres bas pour des fausses "histoires vraies" . Goodman a alors essayé de monter un pulp sur le modèle d' un autre qui avait fait succès, un pulp de qualité, avec des peintres reconnus et tout (agory ou un truc qui ressemble à ça) .
Sauf qu' à la place il a pris des peintres peu connus . Sauf que le truc ressemblait plutôt a une parodie . Et les textes, qu' il n' avait probablement pas lu, n' était pas vraiment les textes des mecs reconnus qu' avait promis the crawler .
Les mecs reconnus en question ont exigé leur fric . Mais en fait the crawler c' était déja fait la malle avec les chèques à son nom . Goodman met les clés sous la porte . (l' histoire est ptet un peu déformée par ma mémoire mal formée) .
Des années plus tard, Goodman et les autres pulps luttent contre la censure , qui redouble depuis que Frederic Wertham a sorti son bouquin "The Seduction Of the Innocent" qui dit que la violence, c' est due aux gosses qui lisent les comics .
Et on retrouve ce salopard de Crawler qui enfonce goodman, mais cette fois, il fait partie du groupe de controle "christian je sais pas quoi" alors même qu' il envoie des textes à des éditeurs de pulps pour hommes (dont goodman) .
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Mais bon, je m' arrête là, j' ajoute juste que petit à petit c' est devenu plus trash dans les titres et les couvs, notamment avec les années 60, playboy tout ça, avec quelques redescente, dues aux censures . Et c' est souvent apres la guerre que ça remonte .
Aux sujets, toutes les guerres, les faces de citrons, les noirs, les arabes (et on va dans les stereotypes), les nazis, les bikers, gangsters, bref, les méchants quoi . Et puis les meufs, évidemment .
Et pourquoi j' ai pensé à Elvifrance à la base ? ben parceque c' est de la lecture populaire, avec des histoires loufoques, du cul, et des belles couv .
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